Nous ne sommes pas au paradis : Un analyste nigérien explique l’inquiétude des chrétiens après le coup d’État

Face à la guerre en Afrique de l’Ouest et aux sanctions occidentales, la minorité chrétienne de la région du Sahel, en proie aux djihadistes, prie intensément pour la paix.

Le coup d’État militaire au Niger est entré dans sa troisième semaine. Quatre jours après le putsch du 26 juillet, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), composée de 15 membres, a menacé d’intervenir militairement si la démocratie n’était pas rétablie dans les sept jours

Cette échéance est passée et les dirigeants réfléchissent encore à leurs options tout en imposant des sanctions contre la junte, le groupe de responsables militaires qui a pris le pouvoir. Mais inquiets de ce septième coup d’État dans la région du Sahel depuis 2020, les dernières nations démocratiques d’Afrique de l’Ouest estiment qu’elles doivent tracer une ligne dans le sable.

Les pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, tous deux dirigés par des militaires après leurs récents coups d’État, ont averti que toute intervention étrangère au Niger serait considérée comme un acte de guerre à leur encontre.

Le Niger a subi sa dernière tentative de coup d’État en 2021, juste avant que le président élu – aujourd’hui déchu – ne prête serment. L’ancienne colonie française était le dernier bastion de la coopération militaire occidentale contre les militants djihadistes au Sahel, dans un contexte d’expansion de l’influence régionale de la Russie par l’intermédiaire de son unité mercenaire Wagner. Le Niger, quant à lui, est le septième producteur mondial d’uranium.

« Christianism Today » a interviewé Illia Djadi, analyste principal de Portes Ouvertes pour la liberté de religion et de croyance en Afrique subsaharienne. Bien qu’il réside à Londres, il est citoyen du Niger, pays classé 28e sur la liste de World Watch des 50 nations où il est le plus difficile d’être chrétien. M. Djadi a présenté le contexte régional, décrit la situation difficile des chrétiens, mais qui s’améliore, et a lancé un appel fort contre l’intervention militaire :

Quelle est la gravité de la situation actuelle au Niger ?

Je suis très triste. En tant que Nigérien, je trouve la situation difficile à observer.

Mais en tant qu’analyste, je peux dire avec certitude que ce qui s’est passé il y a deux semaines a plongé le Niger dans une nouvelle ère d’incertitude. Le pays est confronté à une insurrection terroriste islamiste en provenance du Nigeria, du Mali et du Burkina Faso. Le Niger est également l’une des nations les plus pauvres du monde, et le chômage facilite la radicalisation de nos jeunes. Nous ne sommes pas au paradis.

Mais par rapport à nos voisins, notre situation était bien meilleure. Pour la première fois dans notre histoire, un président a accompli deux mandats avant de céder le pouvoir lors d’élections démocratiques. Et le président Mohamed Bazoum a beaucoup fait pour stabiliser le pays et améliorer la sécurité. Je ne me souviens pas de la dernière attaque terroriste que nous ayons subie. Et malgré sa pauvreté, le Niger accueille 300 000 réfugiés d’autres pays, parce qu’il est sûr. Tout cela montre que le coup d’État n’était pas justifié et qu’il s’agit d’un revers politique majeur. Les militants actifs profiteront de l’instabilité qui en résultera.

Pourquoi le coup d’État a-t-il eu lieu ?

Ambition personnelle. La junte affirme que le coup d’État était motivé par la sécurité et la détérioration de l’économie. Mais certains affirment que le président était prêt à nommer un nouveau chef de la sécurité. Le chef de la sécurité, qui occupait son poste depuis 12 ans, devait partir, mais il a refusé et a déposé le président afin de conserver son pouvoir.

Faites-vous le lien entre ce coup d’État et d’autres dans la région du Sahel ?

Seulement à deux égards : Il y a une fragilité politique régionale générale et une mentalité de copier-coller. Les coups d’État ayant eu lieu au Mali et au Burkina Faso, les gens s’attendent à ce que cela se produise également ici. La jeunesse ouest-africaine nourrit un sentiment anti-français à l’égard du passé colonial, et certains ont brandi des drapeaux russes lors de manifestations.

Je ne sais pas si la Russie est derrière le coup d’État.

Mais la région est confrontée à l’influence extérieure exercée par la France, les États-Unis, les pays du Moyen-Orient et, plus récemment, la Russie. Le Niger est le principal allié occidental dans la région. En tant que pays francophone, nous avons de nombreux liens. On assiste à une nouvelle ruée sur l’Afrique, à la recherche de ses ressources naturelles.

Dans ce contexte, la France est souvent désignée comme bouc émissaire. Ce bouc émissaire est parfois valable, mais la France n’est pas responsable de tout. Et il n’est certainement pas juste de dire : « Remplaçons la France par la Russie ». C’est ce qui s’est passé au Mali et au Burkina Faso, et ces nations vont dans la mauvaise direction.

Comment cela se fait-il ?

L’instabilité politique. Depuis le coup d’État de 2012, le Mali ne s’est jamais relevé, les coups d’État se succédant les uns aux autres. Chaque nouveau dirigeant promet des solutions, mais le pays perd la bataille contre le terrorisme.

Le soulèvement social de 2014 au Burkina Faso a également conduit à un coup d’État militaire qui a tenté de résoudre les problèmes qui en résultaient, mais n’y est jamais parvenu. Une fois de plus, les coups d’État se sont succédé et aujourd’hui, le pays a perdu le contrôle de plus de la moitié de son territoire au profit d’insurrections militantes.

Pensez-vous que l’intervention militaire de la CEDEAO est nécessaire pour endiguer la vague de régimes militaires et l’instabilité qui en résulte ?

Non, cela aggraverait la situation. Une intervention militaire créerait le chaos et offrirait un refuge aux terroristes. Nous ne voulons pas d’une nouvelle Libye, frontalière du Niger, qui a fini par exporter la crise d’instabilité dans toute la région du Sahel. Qu’elle soit occidentale ou africaine, la guerre serait une erreur similaire.

Les chrétiens ont-ils exprimé leur opinion sur le coup d’État ?

Non, en tant que communauté religieuse, ils n’ont pas à le faire. Mais ils ont été inclus par la junte lors de la convocation des acteurs nationaux. Il s’agissait simplement de fournir des explications, et la junte a demandé à l’Église de prier pour la nation. Les églises évangéliques et catholiques ont lancé un appel à la prière pour une issue pacifique à la crise.

Les chrétiens nigériens n’ont pas d’opinion politique, mais ils s’opposent à l’imposition de sanctions économiques contre leur pays. Celles-ci affecteront tout le monde, comme le ferait une guerre. Mais pour la plupart, les chrétiens sont inquiets, craignant d’être parmi les premiers à payer le prix si le chaos se poursuit.

Pourquoi ?

En 2015, au moment des manifestations contre Charlie Hebdo en France, lorsque le magazine a publié des dessins satiriques de Mahomet, des manifestations ont également eu lieu au Niger. Les musulmans ont brûlé des drapeaux français et un centre culturel français, mais ils ont ensuite attaqué des églises, des maisons et des écoles chrétiennes. De nombreuses personnes associent les chrétiens aux Occidentaux et, une fois de plus, nous voyons des drapeaux français brûlés. C’est donc un signal d’alarme.

Comment les chrétiens s’intègrent-ils dans le tissu social du Niger ?

Ils représentent une infime minorité : 1 % de la population, contre 99. Et bien que le Niger soit un pays laïc où la liberté de religion est protégée par la constitution, les chrétiens sont souvent confrontés à des difficultés. Nous avons des dossiers de Nigériens qui se sont vu refuser des bourses d’études universitaires en raison de leurs noms chrétiens, par exemple.

Le christianisme catholique est apparu au XIXe siècle avec le colonialisme français, mais l’église protestante a été implantée en grande partie par des missionnaires américains. La plus grande dénomination – l’actuelle Église évangélique du Niger – est issue du travail de la SIM, venue du Nigeria.

Les baptistes sont également présents, principalement dans la région occidentale. Dans les années 1980, des groupes pentecôtistes de diverses parties du monde – France, États-Unis, Nigeria, Burkina et Côte d’Ivoire – sont venus au Niger et ont créé, entre autres, la dénomination des Assemblées de Dieu.

Mais dans l’ensemble, les chrétiens partagent la même pauvreté que tout le monde.

Quelle est votre histoire de foi ?

J’ai été élevé dans l’église évangélique. Mes parents ont fréquenté une école chrétienne et ont fini par se convertir. Ma famille élargie comprend des musulmans et des membres de religions traditionnelles, et nous vivons en paix ensemble.

Au collège, cependant, j’ai pris conscience de ma différence. Des camarades de classe m’ont demandé :  » Tu es nigérien, haoussa, comment peux-tu être chrétien ? J’ai commencé à me demander si ma foi n’était pas une erreur.

Mais au lycée, j’avais développé des convictions fortes, non seulement pour défendre ma foi, mais aussi pour défier les autres. Mes amis m’appelaient « le pape », en référence à Jean-Paul II, parce que je n’avais pas peur de faire face à la foule. Il faut être fort pour être chrétien au Niger, et lorsque je réfléchis à ma position actuelle en tant qu’avocat, c’est probablement ainsi que tout a commencé.

Quelle est la prochaine étape pour les chrétiens nigériens ?

Nous ne savons pas – le contexte est très fragile. Mais comme je l’ai dit, notre pays se porte mieux que ses voisins, la situation des chrétiens s’est également améliorée. Après 2015, le gouvernement a réagi aux émeutes pour renforcer les relations religieuses, et l’Église s’est jointe à la campagne nationale réussie visant à promouvoir la cohésion sociale. Aujourd’hui, les chrétiens sont présents dans la sphère publique, employés dans la fonction publique. Nous avons la liberté de prêcher, et même d’organiser de grandes réunions publiques.

La dernière fois que j’ai vécu au Niger, j’étais le responsable national de notre association de jeunes et nous organisions des camps d’été dans les églises et nos écoles protestantes. Aujourd’hui, les camps se déroulent dans des lieux publics, en présence de hauts fonctionnaires, et sont retransmis par les services publics de télévision et de radio.

Le coup d’État militaire est un revers. Mais jusqu’à présent, il n’y a aucune indication de rhétorique contre les chrétiens. Nous craignons l’instabilité et prions pour la paix. Si Dieu le veut, cette période d’incertitude prendra fin.

Crédit :

JAYSON CASPER| 11 août 2023

« Christiamism Today »

Traduction: FOMECAF

OUAGA 2023, le premier des séminaires décentralisés du FOMECAF

Le Leadership du FOMECAF a le plaisir d’informer les acteurs de médias chrétiens d’Afrique francophone de la tenue d’un séminaire décentralisé dénommé OUAGA 2023 du 30 octobre au 03 novembre 2023 à Ouagadougou au Burkina Faso.

Dans le but de rapprocher de plus en plus ses actions des pays sympathisants et de soutenir plus efficacement le travail au plan national, le Forum organise, cette année, avec la complicité de Radio Réveil, une rencontre décentralisée dans la capitale du Burkina Faso, l’un des théâtres actuels de conflit dans la sous-région.

Placé sous le thème : Médias, outils de paix dans un monde en conflit – OUAGA 2023, ce séminaire fait suite au souhait ardent du FOMECAF d’outiller et de responsabiliser les acteurs de médias chrétiens dans un rôle de prévention et d’apaisement des conflits sur le continent à travers leur plan d’actions.

Les participants à OUAGA 2023 viendront essentiellement des pays voisins du Burkina Faso, le pays organisateur. Il s’agit notamment du Benin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger puis du Togo.

Les leaders du Forum des Médias Chrétiens d’Afrique Francophone exhorte de ce fait les acteurs de médias à continuer d’exploiter les outils déjà mis à leur disposition et toujours disponibles sur les canaux officiels de l’organisation :

Medias Africa : https://medias.africa/tv/
YouTube : https://www.youtube.com/@fomecaf6161
Facebook : https://www.facebook.com/fomecaf
Toutes les voix du FOMECAF s’accordent pour inviter les uns et les autres à continuer de prier et de s’unir d’intention pour la réussite de cette rencontre.

Pour ce qui est des acteurs des pays d’Afrique Centrale et de l’Est, rappel leur est fait que des séminaires sont en préparation et que très bientôt, ils auront eux également l’opportunité d’abriter les assises du Forum.

Confiant de votre intérêt intact et renouvelé aux différentes initiatives portées par le FOMECAF, nous souhaitons à chacun et à tous une très bonne suite.

A très vite pour des retrouvailles toujours aussi édifiantes et inspirantes !



Lomé 5: deux acteurs séculiers couronnés par le prix François Sergy 2023

Le Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone (FOMECAF) et l’Association Radio Réveil décernent le prix François SERGY 2023 conjointement au photographe Koudousse Moustapha du Bénin et au promoteur de radio Rabiou Hamadou du Niger.

Le 24 février, les responsables du FOMECAF en collaboration avec l’Association franco-suisse Radio Réveil ont décerné pour la quatrième fois, lors de la dernière journée du séminaire Lomé 5, un prix d’encouragement à des spécialistes des médias. Cette année, Koudousse Moustapha du Bénin ainsi que Rabiou Hamadou du Niger ont convaincu le jury. L’impact social pour le premier et la promotion de la paix et du « vivre ensemble » pour le second, rejoignent le thème du séminaire qui vient de se terminer à Lomé, mais encore les enseignements dispensés par le FOMECAF depuis 2019.

Le prix François Sergy honore des participants aux séminaires de Lomé qui se sont particulièrement illustrés par la mise en pratique des enseignements reçus au cours des cinq séminaires organisés depuis 2019 dans la capitale togolaise.

Un photographe béninois est distingué

Koudousse Moustapaha, jeune photojournaliste béninois, dirige « Kovart Digital School », une école de photographie créée il y a juste une année à Porto-Novo, la capitale du Bénin. Après l’obtention de son baccalauréat, il s’est inscrit dès 2017 à une formation en photographie, une activité médiatique qui constituait déjà sa passion. Il a obtenu son certificat de qualification au métier (CQM) en 2020. Son talent a rapidement été repéré. Parmi les mandats qu’il effectue, il faut relever un mandat auprès de la présidence du Bénin, qui a placé sa confiance en lui. Koudousse Moustapaha a participé au séminaire de Lomé 4 et s’est distingué depuis par la qualité de son travail. Fort des enseignements reçus, il a démarré quelques semaines plus tard « Kovart Digital School », une œuvre impliquée dans l’action sociale. Cette école se situe notamment en quartier défavorisé.

Un homme de radio de Maradi

Rabiou Hamadou est le second récipiendaire du prix François Sergy. De nationalité nigérienne, il est le promoteur de « Radio Nagarta » à Maradi au Niger. Sa ligne éditoriale donne la parole à l’ensemble de la mosaïque sociale, culturelle et religieuse qui peuple cette région de l’est son pays en proie, non loin de là, à l’instabilité due à des groupes armés djihadistes. « Je dédie ce prix à toutes les victimes de la guerre russo-ukrainienne et à leurs familles », a-t-il lancé au moment de recevoir son prix. Il n’a pas échappé à ce fin limier des médias que le prix lui était décerné une année jour pour jour après le déclenchement de la guerre en Europe .(c)


A propos du prix François Sergy

Le prix François Sergy a été institué en 2019. En lien avec le FOMECAF, il rend hommage à une activité médiatique particulièrement méritante, en mémoire du journaliste François Sergy, collaborateur de Radio Réveil aujourd’hui décédé et lui-même d’origine africaine. En 2019, c’est Dodji Juliette Kpessou qui a reçu e prix pour sa série de chroniques « O2Vie ». Jean-Luc Simbilyabo de RDC a été distingué en 2020 pour ses contributions en Ituri (est du Congo). En 2021, Abdoualye Cissé était honoré pour son travail et sa persévérance à Tombouctou (Mali).

Plus d’informations sur les autres récipiendaires du prix François Sergy :


A propos du FOMECAF

Le Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone (FOMECAF) rassemble depuis 2019 les signataires de « La déclaration de Lomé » qui rassemble une fois par année les acteurs des médias confessionnels de l’Afrique francophone.

Plus d’infos sur le FOMECAF.

Les rencontres de Lomé 5: un bilan avec Illia Djadi et Emmanuel Ziehli

Encourager les journalistes, animateurs et techniciens des radios chrétiennes d’Afrique francophone, c’est le but des rencontres de Lomé. Du 20 au 24 février, Emmanuel Ziehli, directeur de Radio R, s’est rendu sur place pour participer à la cinquième édition de ce séminaire. Le sujet en était : « Médias : outils de paix dans un monde en conflit ». Retour sur cet événement dans « Un R d’Actu » sur RADIO R.

Le mardi 7 mars, Emmanuel Ziehli, directeur de Radio R, et Illia Djadi, analyste dans le cadre de l’ONG Portes ouvertes, ont fait le bilan de la cinquième édition des rencontres de Lomé organisées par le FOMECAF (Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone).

Cette année, ces rencontres de réseautage et de formation continue destinées notamment aux journalistes, animateurs et directeur des radios confessionnelles d’Afrique francophone ont abordé le thème : « Médias : outils de paix dans un monde en conflit ».

Illia Djadi en était l’orateur principal. Il a encouragé la 70taine de participants à faire du média radio un outil pour promouvoir le vivre ensemble et l’octroi de la parole à tous dans les radios chrétiennes, y compris aux représentants de la communauté musulmane. (c)

Ecouter l’émission « Un R d’Actu » avec Illia Djadi (Portes ouvertes), Emmanuel Ziehli (Radio Réveil), Abdoulaye Cissé (Mali) et Alphonse Teyabé (Cameroun).

LOME 5 : MEDIAS OUTILS DE PAIX DANS UN MONDE EN CONFLIT

Plus 70 acteurs des médias chrétiens d’Afrique francophone se réunissent à l’OCDI de Lomé du 20 au 24 Février 2023 prochains avec pour objectif de renforcer leurs capacités et échanger dans le cadre du Forum des Medias Chrétiens d’Afrique Francophone (FOMECAF). Illia Djadi, journaliste et défenseur des droits de l’homme, sera l’orateur principal de cette cinquième édition placé sous le thème « Médias : outils de paix dans un Monde en conflit ». Placé sous le patronage du ministère de la communication et des médias, son ministre le Professeur Akodah Ayewouadan sera l’hôte d’honneur de la cérémonie d’ouverture.

Le FOMECAF se réunit pour la cinquième fois dans la capitale togolaise. Plus de 70 participants venus de près de 15 pays sont attendus à cet important rassemblement de médias chrétiens d’Afrique Francophone. En outre, après 2 éditions organisées malgré la
pandémie de Covid, cette édition marque le retour de 4 ateliers pratiques animés par des invités internationaux de qualité, Joël Pelet Directeur de la télévision « Canal Alpha » en Suisse, Christian Gaspoz directeur de « Radios ébène développement » à Paris, Denis Steffen consultant radio et membre du conseil d’administration de Radio Réveil ainsi que Pierre-Yves Mutrux chargé de mission auprès de l’organisation internationale « Galcom » au Canada. L’association suisse Radio Réveil est pour la dernière fois coorganisatrice de l’évènement et représentée par son président Emmanuel Ziehli. Cette édition signe en effet la fin d’un processus de transition, l’avenir appartenant désormais exclusivement à des responsables africains.

Illia DJADI, orateur principal de cette édition

Dans un monde bouleversé par des conflits répétés qui perturbent l’économie et la vie dans les nations, Illia DJADI, par ses expériences d’analyste, apportera à ses pairs des éléments d’appréciation de la question de conflit sur le continent et les outils nécessaire à intervenir dans le cadre de la préservation de la paix.
Il trouvera les meilleurs mots pour faire comprendre aux journalistes participants à cette rencontre comment être des « Outils de paix » lorsque dans leur zone de couverture cette paix est menacée. Sur toute sa présentation, il reviendra sur les enjeux des conflits en Afrique et dans le monde ; la radio et les réseaux sociaux de possibles armes de destruction massive ou encore quelle pourrait être la
contribution des médias dans la prévention des conflits…

Désigné orateur principal, Illia DJADI est en charge des questions de liberté religieuse et de croyance en Afrique Sub-Saharienne pour le compte de l’ONG internationale « Portes Ouvertes ». Illia est un expert de la matière et intervient dans les médias et forums internationaux afin d’alerter sur la montée de l’extrémisme religieux en Afrique et les dangers qui menacent le « vivre ensemble » sur le continent. Originaire du Niger, il vit à Londres d’où il s’implique activement dans le développement du FOMECAF depuis plusieurs années.

Lomé 5 en format plénières et ateliers

Lomé est à nouveau en format plénières-ateliers. Les séances plénières qui se tiendront tous les matins, seront des moments de grandes édifications avec des orateurs expérimentés et outillés sur le sujet. Habitués au séminaire et pleinement impliqués à la mise en place d’une convergence des médias en Afrique, les différents leaders développeront un après l’autre et ceci sur 5 jours, des sujets aptes à contribuer à équiper les participants à devenir de véritables acteurs de l’apaisement des tensions sur le Continent.
Le retour des ateliers pratiques les après-midis, apportera également une plus-value aux participants. Quatre ateliers sont proposés aux participants notamment « son en studio » de Pierre-Yves Mutrux, « radio filmée » de Joël Pelet et « émetteur FM » de Christian GASPOZ.

Diffusion internet et leadership

Les réunions plénières et les ateliers de Lomé 5 seront intégralement retransmises en direct puis en différé sur les différents canaux du FOMECAF, en particulier Facebook et YouTube.

Les leaders du FOMECAF travailleront quant à eux sur les questions concernant les nouvelles orientations à donner à l’organisation. Ces assises au nombre de 5 constituent l’une des activités majeures de Lomé 5 (c).

A propos du FOMECAF

Le FOMECAF a été fondé à Lomé en 2019 en marge des séminaires de formation médias.
Il réunit une cinquantaine d’acteurs des médias confessionnels en Afrique francophone.

Son leadership est composé de :

1. Dr. Abdoualye Sangho, Trans world radio TWR, Côte d’Ivoire
2. Dr. Etienne Kiemdé, Radio évangile et développement, Burkina-Faso
3. Illia Djadi, Portes ouvertes Londres
4. Olivia Beugre, Radio la Voix de l’Espérance, Côte d’Ivoire 
5. Juliette Kpessou, Radio Hosanna, Bénin
6. Rev. Timothée Amegan, Mediaafrique formation médias, Togo
7. Dr. Alphonse Teyabé, consultant médias, Cameroun
8. Benjamin Holl, Radio Vie Nouvelle, Cameroun
9. Dr. Augustin Ahoga, théologien et sociologue, Bénin
10. Blaise Gaïtou, Directeur national de JEM, Niger
11. Koffi Ahonon, Directeur national de Compassion, Togo
12. Mawuena Abotschi, secrétaire permanent à Lomé, Togo

Les noms en gras composent le bureau exécutif.  S’ajoutent deux acteurs internationaux une dernière fois cette année :

13. Emmanuel Ziehli, Président de Radio Réveil, France
14. Henriette Saindon, secrétaire de Africa by Radio, Afrique du sud

Télécharger le communiqué de presse 

Le FOMECAF se lance dans un partenariat avec AbR et dans la mise en place d’une agence de presse

La quatrième rencontre de Lomé s’est tenue dans la capitale togolaise du 22 au 26 novembre. A cause des restrictions dues à la pandémie, une cinquantaine de représentants des médias chrétiens francophones ont pu participer à l’événement en présentiel. Quelque cinq cents personnes se sont connectées à Internet pour suivre l’événement ponctuellement ou en intégralité. Olivia Beugre de Côte-d’Ivoire a fait le point de la dynamique FOMECAF lors de la cérémonie de clôture. Echos.

« La pérennisation de notre forum n’est possible qu’avec l’adhésion de chacune et de chacun ! » C’est avec ces mots qu’Olivia Beugre a terminé son bilan lors de la cérémonie de clôture de la quatrième édition des rencontres de Lomé, qui se sont tenues du 22 au 26 novembre. La rédactrice en cheffe de la Radio La Voix de l’espérance à Abidjan a salué la présence d’une cinquantaine de journalistes, animateurs et directeurs de radio en présentiel, provenant de 13 pays d’Afrique francophone. Par ailleurs, quelque cinq cents personnes se sont connectées via les canaux Zoom, Youtube ou Facebook , pour suivre des contributions qui portaient notamment sur le thème : « Médias et fracture générationnelle ».

Développer un partenariat avec AbR

Porte-parole de la dizaine de leaders responsables du Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone (FOMECAF), Olivia Beugre a ouvert quelques perspectives pour la suite des activités communes. Tout d’abord un travail en partenariat avec AbR Media, un réseau de médias principalement anglophones, qui propose du soutien aux radios chrétiennes de l’ensemble du continent africain.

La femme de radio de La Voix de l’espérance a aussi relevé que Dodji Juliette Kpessou de la Radio Hosanna à Porto-Novo (Bénin) et Benjamin Holl de la Radio Vie nouvelle à Douala (Cameroun) allaient reprendre l’animation de l’agence de presse qui publie diverses contributions écrites et radio sur le site du FOMECAF. Ils seront épaulés par Joseph Ykio Gnahoua et Franceline Sehi de Côte-d’Ivoire.

Promouvoir la radio satellitaire « Nouvelle vie »

Les responsables du FOMECAF ont également décidé de promouvoir en leur sein la radio satellitaire francophone « Nouvelle vie », afin de permettre la reprise d’émissions diffusées par ce partenaire. Par ailleurs, une banque de radios web sera disponible en ligne en vue de la reprise de certains programmes qui intéresseraient les radios locales, parfois en manque de certaines contributions originales.

Du point de vue structurelle, Olivia Beugre a encore relevé qu’un organe de transition allait être créé afin de mieux impliquer les Africains dans l’organisation des rencontres et des programmes de formation du FOMECAF.

Un prix octroyé à Abdoulaye Cissé, directeur de radio à Tombouctou

A la fin de la cérémonie de clôture, Emmanuel Ziehli a remis le Prix François Sergy à Abdoulaye Cissé, directeur de la Radio Tahanint (miséricorde) à Tombouctou (Mali). Pasteur dans l’Eglise évangélique baptiste de Tombouctou, Abdoulaye s’est signalé par son courage dans la poursuite d’un travail de témoignage chrétien dans un contexte particulièrement menacé par l’islam radical. En 2012, après que la radio a été pillée, la maison d’Abdoulaye l’a également été. En 2017, trois jeunes ont été assassinés devant la radio Tahanint, parmi lesquels deux animateurs de la station. En plus de ses activités radiophoniques et pastorales, Abdoulaye Cissé diffuse aussi des émissions chrétiennes sur une quarantaine de radios du nord du Mali qu’il rétribue pour cela. (c)

Encadré

Les rencontres de Lomé en bref

Les rencontres « Lomé » ont vu le jour en janvier 2019. Elles offrent aux acteurs des médias chrétiens d’Afrique francophone l’occasion de se former pendant une semaine et de réseauter pour développer une dynamique d’échanges entre acteurs de différents pays.

En janvier 2019, l’association Radio Réveil en Suisse, qui produit des émissions radiophoniques pour toute la francophonie, décide à l’occasion de ses 70 ans de convier ses partenaires radio en Afrique à une session de formation à Lomé. Une centaine de personnes prennent part à l’événement et signent la Déclaration de Lomé. Les signataires s’engagent à renoncer à la concurrence entre radios évangéliques ainsi que protestantes, et à mettre des ressources en commun pour améliorer la qualité de leurs programmes.

Lors de la deuxième édition des rencontres de Lomé, les quelque 170 participants se sont lancés dans une réflexion autour de la thématique « Inventons la radio intégrale ! ». Ils ont aussi décidé de créer le Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone (FOMECAF) avec comme membres du comité fondateur : Olivia Adiko, journaliste et rédactrice en chef de La Voix de l’espérance (Côte d’Ivoire), le Dr Alphonse Teyabe, consultant en communication (Cameroun), Timothée Amegan, pasteur et directeur général de Médiafrique (Togo), et Emmanuel Ziehli, directeur de Radio Réveil (Suisse).

En 2020, en pleine pandémie de covid-19, Lomé 3 a proposé à une cinquantaine de participants en présentiel et à une centaine en ligne des réflexions autour de « Convergence des médias et polyvalence des métiers ».

Le compte rendu de Lomé 1

Le compte rendu de Lomé 2

Le compte rendu de Lomé 3

Les membres actuels du comité du FOMECAF

Les personnes suivantes sont membres du réseau étroit ou du comité du FOMECAF : Olivia Adiko Beugre (Radio la Voix de l’Espérance ; Abidjan), Dodji Juliette Kpessou (Radio Hosanna, Porto-Novo), Dr Augustin Ahoga (théologien et anthropologue, Bénin), Timothée Amegan (Médiafrique, Lomé), Illia Djadi (Portes ouvertes, Londres), Blaise Gaïtou, directeur de JEM Niger, Benjamin Holl (Radio Vie nouvelle, Douala), Etienne Kiemdé (Radio Évangile et développement, Ouagadougou), Koffi Ahonon (CICERI et Compassion, Lomé), Dr Abdoulaye Sangho (TWR, Abidjan), Dr Alphonse Teyabe (consultant en médias, Douala) et Emmanuel Ziehli (Radio Réveil France).

A propos :

Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone https://medias.africa/

Radio Réveil Suisse et France https://radioreveil.ch/  | https://radio-reveil.org/

AbR Medias Afrique du Sud : https://abrmedia.org/

Le Prix François Sergy va cette année à Abdoulaye Cissé, directeur de radio à Tombouctou

« Je dédie ce prix à tous ceux qui ont perdu la vie à cause de leur foi ! » Abdoulaye Cissé est le directeur de la Radio Tahanint à Tombouctou au Mali. Pasteur et commerçant dans l’âme, il a reçu le prix François Sergy le vendredi 26 novembre à Lomé (Togo), lors de la cérémonie de clôture de la quatrième semaine de formation pour les acteurs des médias chrétiens d’Afrique francophone. Très ému, cet homme de 55 ans, vêtu d’un boubou traditionnel jaune, a ajouté qu’il dédiait aussi ce prix à son mentor, Abdoulaye Sangho, directeur international Afrique de l’Ouest et Afrique centrale de Trans World Radio, l’un des principaux orateurs de Lomé 4, présent ce jour-là.

Distingué pour sa persévérance et son courage

Le jury du Prix François Sergy, un prix distribué en hommage à un ancien journaliste de Radio Réveil, a décidé cette année de récompenser Abdoulaye Cissé à cause de sa persévérance et de son courage à rester à Tombouctou, une ville menacée par la pression djihadiste qui traverse le Sahel d’ouest en est, du Sénégal à la Somalie.

En 2012, Abdoulaye Cissé a vu sa radio puis sa maison pillées par des extrémistes musulmans. Les livres de sa bibliothèque ont été amenés devant chez lui et brûlés à ciel ouvert. Le 15 décembre 2015, trois jeunes ont été assassinés devant les locaux de la Radio Tahanint (Radio miséricorde). Deux étaient chrétiens et l’un des deux un animateur radio particulièrement prometteur.

« Ce prix est un encouragement à persévérer dans ce que je suis en train de faire, a-t-il ajouté. Je demande votre soutien dans la prière, parce que nous en avons vraiment besoin ! »

Afrique francophone : du 22 au 26 novembre, Lomé 4 se penche sur le thème « Jeunes et médias »

Communiqué de presse

Malgré la pandémie de coronavirus, les responsables du FOMECAF ont décidé d’organiser une quatrième édition des rencontres de Lomé du 22 au 26 novembre 2021. Elles porteront sur le thème « Jeunes et médias » et accueilleront comme invité principal le Dr Abdoulaye Sangho, directeur de TWR Afrique. La manifestation sera diffusée publiquement sur le web par contre le nombre des participants en présentiel sera limité à une cinquantaine.

La quatrième rencontre annuelle des acteurs des médias chrétiens d’Afrique francophone aura lieu du 22 au 26 novembre 2021 à Lomé. Elle portera sur le thème : « Jeunes et médias ». « Nous observons une fracture générationnelle dans le monde chrétien africain francophone, explique Pasteur Etienne Kiemdé, directeur de Radio Évangile Développement au Burkina-Faso. Une génération plus ancienne ne parle plus avec les mots, la musique et les moyens de communication des jeunes, dont 63% a moins de 24 ans en Afrique de l’Ouest ! (1) » Pour nombre de responsables chrétiens, le risque de manquer la transmission de la foi est désormais très grand. « Il est l’heure de rejoindre les jeunes africains et il appartient à la radio de montrer l’exemple », complète Pasteur Etienne Kiemdé.

Etienne Kiemdé à gauche (FOMECAF) et Abdoulaye Sangho (TWR orateur à Lomé 4) entourent Emmanuel Ziehli (Radio Réveil France).

Le Dr Abdoulaye Sangho comme orateur principal

L’orateur principal a été unanimement choisi en la personne du Dr Abdoulaye Sangho, directeur de TWR Afrique, un spécialiste reconnu et incontournable du paysage radiophonique chrétien africain. Le Dr Abdoulaye Sangho, d’origine malienne, vit et travaille en Côte-d’Ivoire. Il est auteur de plusieurs livres. Il est en outre Commandeur de l’Ordre national pour sa contribution au développement de la foi en Côte-d’Ivoire.

Nombre d’orateurs enregistrés en vidéo

Lomé 4 sera à l’image de Lomé 3. Cinquante (50) personnes triées sur le volet seront invitées en présentiel pour des réunions plénières et des ateliers. Ces rencontres seront retransmises en direct et en différé sur les différents canaux sociaux du FOMECAF (Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone), en particulier Facebook et YouTube. Pour mémoire une centaine de personnes ont suivi ces formations par Internet en 2020.

Les après-midis seront l’occasion pour les leaders du FOMECAF de continuer à poser les bases de l’action du forum et d’imaginer un programme pour 2022.

Pour la plupart, les orateurs seront enregistrés en vidéo. Ils continueront ainsi à enrichir la vidéothèque de formation radio/presse initiée en 2020 par la précédente édition des rencontres de Lomé (2).

Malgré la situation sanitaire difficile

La décision d’organiser Lomé 4 a été prise par les leaders du FOMECAF qui se sont retrouvés par visioconférence le vendredi 30 juillet. Ils ont évalué la situation sanitaire tant en Afrique de l’Ouest, centrale qu’en Europe. Dans l’immédiat, les voyages sont encore très compliqués et particulièrement onéreux en raison de la pandémie. Le leadership du FOMECAF a malgré cela confirmé la tenue de Lomé 4 et raisonnablement repoussé l’organisation de la manifestation nationale « FOMECAF Bénin » au printemps de 2022. Les leaders du FOMECAF ont donné le mandat au CICERI Lomé et à Radio Réveil France, plus précisément à MM. Koffi Ahonon et Emmanuel Ziehli, le soin d’organiser la manifestation. (c)

Le site du FOMECAF (Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone) : https://medias.africa/

Plus d’informations :

Afrique : Pasteur Étienne Kiemdé, directeur de Radio Évangile Développement au Burkina-Faso. Tél. + 226 70 38 81 83. Courriel : ekiem1[arobase]gmail.com. Site web : https://medias.africa/

Europe : Émmanuel Ziehli, directeur de Radio Réveil France. Tél. +33 06 52 02 89 42. Courriel : emmanuel.ziehli[arobase]radioreveil.ch. Site web : https://radio-reveil.org/

Notes :

1 Voir : https://www.populationpyramid.net/sources
2 Voir : https://www.youtube.com/channel/UCkEVvei_tLkEfTaJn31DTsQ/playlists

Encadré
Les rencontres de Lomé en bref

Les rencontres « Lomé » ont vu le jour en janvier 2019. Elles offrent aux acteurs des médias chrétiens d’Afrique francophone l’occasion de se former pendant une semaine et de « réseauter » pour développer une dynamique d’échanges entre acteurs de différents pays.

En janvier 2019, l’association Radio Réveil en Suisse, qui produit des émissions radiophoniques pour toute la francophonie, décide à l’occasion de ses 70 ans de convier ses partenaires radio en Afrique à une session de formation à Lomé. Une centaine de personnes prennent part à l’événement et signent la Déclaration de Lomé. Les signataires s’engagent à renoncer à la concurrence entre radios évangéliques ainsi que protestantes, et à mettre des ressources en commun pour améliorer la qualité de leurs programmes.

Lors de la deuxième édition des rencontres de Lomé, les quelques 170 participants se sont lancés dans une réflexion autour de la thématique « Inventons la radio intégrale ! ». Ils ont aussi décidé de créer le Forum des médias chrétiens d’Afrique francophone (FOMECAF) avec comme membres du comité fondateur : Olivia Adiko, journaliste et rédactrice en chef de La Voix de l’espérance (Côte d’Ivoire), le Dr Alphonse Teyabe, consultant en communication (Cameroun), Timothée Amegan, pasteur et directeur général de Médiafrique (Togo), et Emmanuel Ziehli, directeur de Radio Réveil (Suisse).

En 2020, en pleine pandémie de covid-19, Lomé 3 propose à une cinquantaine de participants en présentiel et à une centaine en ligne des réflexions autour de « Convergence des médias et polyvalence des métiers ».

Le compte rendu de Lomé 1 : https//bit.ly/lome-1 
Le compte rendu de Lomé 2 : https://bit.ly/lome-deux 
Le compte rendu de Lomé 3 : https://bit.ly/Lome3 

Encadré
Les membres du comité du FOMECAF

Les personnes suivantes sont membres du réseau étroit ou du comité de pilotage du FOMECAF : Olivia Adiko Beugre (Radio la Voix de l’Espérance, Abidjan), Timothée Amegan (Médiafrique, Lomé), Etienne Kiemdé (Radio Évangile et développement, Ouagadougou), Koffi Ahonon (CICERI et Compassion Togo, Lomé), Dr Abdoulaye Sangho (TWR, Abidjan), Dr Alphonse Teyabe (consultant en médias, Yaoundé) et Emmanuel Ziehli (Radio Réveil France).

Hommage à Alain Normand, 1939-2021

Homme de radio, pasteur, évangéliste, producteur de films, musicien, écrivain… Alain Normand est décédé le 29 juin 2021, à l’âge de 82 ans.

Alain est né le 21 mai 1939, dans la ville française de Cannes, quatre ans après son frère Guy et quatre mois avant le début de la Seconde guerre mondiale. Son père est mobilisé. Prisonnier de guerre, celui-ci revient malade d’un camp allemand et meurt quelques mois après la fin de la guerre.

Alain accompagne régulièrement sa mère dans une Eglise évangélique et, à douze ans, il prend la décision de devenir disciple de Jésus-Christ. Un an plus tard, il déménage à Genève, car sa mère s’est remariée avec un Suisse.

A Genève, Alain découvre une nouvelle Eglise évangélique. Il obtient un Certificat fédéral de capacité (CFC) en administration, découvre la guitare et gagne un championnat dans une équipe junior du Servette Football Club.

En 1958, Alain entreprend une formation théologique en Angleterre, à l’International Bible Training Institute. A la fin de cette formation, il est convoqué au Consulat français de Londres, afin d’effectuer son service militaire dans l’armée française. Parce qu’il est objecteur de conscience, il est recruté comme parachutiste-infirmier, sans arme. Formé au saut en parachute et aux soins infirmiers, il rejoint l’Algérie en guerre et soigne principalement des soldats. Cette période lui donne l’occasion de vivre de nombreuses aventures humaines et spirituelles. Il médite particulièrement cette parole de Jésus : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5.9).

Démobilisé, Alain part pour Francfort. Il désire y apprendre l’allemand, mais aussi apprendre à aimer les Allemands au nom du Christ. Là, il travaille dans une banque américaine, fréquente une Eglise évangélique et poursuit l’étude de la guitare. De retour à Genève, il décide de s’engager plus radicalement au service de Dieu. Un ami de son Eglise lui lance : « Radio Réveil, à Lugano, cherche un collaborateur. Tu es vraiment fait pour ça ! »

Retrouvez sa biographie complète rédigée par Claude-Alain Baehler et parue le 04 juillet 2021 sur lafree.info

Écoutez ces 4 courtes histoires réalisées par Alain Normand sorti des archives du Service Cassettes.

FOMECAF deux rencontres en ligne en mai

Lomé le 21 mai 2021,

Dans le but de resserrer les liens les membres, de poursuivre les formations initiées à Lomé, le FOMECAF organise deux rencontres en ligne les mardi et mercredi 25 et 26 mai 2021.

Au programme :

Mardi 25 mai 14 :00 GMT :

Les principes de la communication percutante

Librement inspiré du bestseller de Valérie Geller « Puissance radio ». Quelques points qui seront abordés :

  • Dites la vérité (fact-checking)
  • Donnez de bonnes raisons à l’auditeur de vous écouter
  • Ne soyez jamais ennuyeux
  • Utilisez un langage imagé, pour que l’auditeur puisse visualiser
  • Commencez par votre meilleur sujet
  • Parlez comme si vous vous adressiez à un seul auditeur
  • Faites des transitions engageantes
  • Mettez en avant les réussites de vos collègues
  • Restez vous-même à l’antenne
  • Prenez des risques

Orateur : Denis Stephen directeur de Stephanas Conseils à Lyon

Denis est entré dans le monde de la radio en qualité de co-fondateur de Radio Certitude en 1982 (actuellement Phare FM Grenoble), autant dire qu’il n’est pas né de la dernière pluie.

Après 2 ans de formation en audiovisuel à l’université de Grenoble, il a déménagé à Paris et a été élu secrétaire puis Président de la FRTC (Fédération des radios et télévisions chrétiennes). Il a également été membre du conseil d’administration de la CNRA (Confédération Nationale des Radios Associatives). Actuellement, Denis Stephen conseille les radios dans leur dossier de candidature auprès de l’autorité gouvernementale CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) et développe une formation « Créez et gérez une radio chrétienne » dont les deux premiers cours sont disponibles en ligne.

Le lien de la formation sera partagé dans le groupe WhatsApp FOMECAF dès le mardi matin 25 mai. Si vous n’êtes pas membre du FOMECAF et souhaitez néanmoins participer à cette formation, merci de nous laisser vos coordonnées ici https://medias.africa/contact/ Une adresse email correcte + un numéro de téléphone = une réponse assurée.

 

Mercredi 26 mai 14 :00 GMT :

Radio intégrale : à vous la parole !

En janvier 2019 une centaine de radios et médias présents à Lomé 1 concrétisaient leur souhait de travailler ensemble http://bit.ly/lome-1 sans plus se faire concurrence. A cette occasion ils ont signés la Déclaration de Lomé  http://bit.ly/DeclarationLome  arguant notamment que « Que les programmes des radios chrétiennes d’Afrique francophone se préoccupent davantage des besoins concrets des populations. L’annonce de l’Evangile se fait de manière intégrale (holistique) à l’image de Jésus-Christ, qui a touché ses contemporains en répondant aux besoins du corps, de l’âme et de l’esprit ». La même année ces acteurs se retrouvaient autour du concept de « radio intégrale » http://bit.ly/lome-deux . Nous sommes en mai 2021, alors quoi de neuf ?  Lors de ce séminaire en ligne la parole sera à vous avec l’occasion de témoigner de vos concrétisations en matière de « radio intégrale ».

Animateur : Etienne Kiemdé DG de Radio évangile et développement à Ouagadougou

L’animation de ce débat a été confiée au pasteur Etienne Kiemdé DG de Radio évangile et développement dont les 8 antennes sont basées au Burkina-Faso http://red-burkina.org . Il est une cheville ouvrière des séminaires de Lomé, membre du groupe de travail du FOMECAF et probablement voici plus de 20 ans, inventeur du concept de développement adapté à une activité radiophonique. A 58 ans, ce père de famille est également pasteur, formé au Danemark, en France et en Angleterre. Dès son retour sur le Continent africain il a embrassé le ministère de la radio telle une urgence. Avant le FOMECAF il est à l’origine de plusieurs tentatives de mise en réseau des radios chrétiennes francophone en Afrique.

Pour plus d’informations : https://radio-reveil.org 

Le lien de la formation sera partagé dans le groupe WhatsApp FOMECAF dès le mardi matin 25 mai. Si vous n’êtes pas membre du FOMECAF et souhaitez néanmoins participer à cette formation, merci de nous laisser vos coordonnées ici https://medias.africa/contact/ Une adresse email correcte + un numéro de téléphone = une réponse assurée.